En 1137, le village est connu sous le nom de Graveium.
Le 18 août 1870, il est le siège d’une terrible bataille de la guerre franco-allemande, connue aussi sous le nom de bataille de Saint-Privat. En 1944, le village est lui aussi détruit suite aux bombardements alliés. Depuis, le devoir de mémoire y reste très présent, avec notamment le Musée départemental de la Guerre de 1870 et de l'Annexion, le cimetière militaire et sa Halle du Souvenir ainsi que plusieurs monuments commémoratifs.
Patrimoine à découvrir
- L'église Saint-Léonard dont les vitraux sont l'œuvre de Nicolas Untersteller (1900-1967). Ils représentent les différents épisodes de la vie d'un résistant.
- Le Musée départemental de la Guerre de 1870 et de l'Annexion
- La vallée de la Mance pour sa richesse botanique.
- Les monuments commémoratifs de la guerre de 1870 – Télécharger le PDF des chemins de la mémoire 1870
Blason de la commune
« De gueules aux trois besants d'or, le premier chargé d'une ombre de croisette pattée, au chef d'argent chargé de trois coquilles de sable. »
Jeu estival 2021 : Le Lapin à la Gravelotte d'Auguste Escoffier
Rencontre avec M. Gérard Liégeois, Ambassadeur de Gravelotte.L’histoire se passe pendant la Guerre de 1870, le soir du 15 août 1870 très exactement.
L’armée française, le 15 août au soir est à Metz et décide de se rendre à Gravelotte puis d’aller vers Verdun. L’état-major s’installe à Gravelotte. Dans cet état-major, il y a un cuisinier qui n’est autre qu’Auguste Escoffier, un des plus grands cuisiniers que la France ait connus, inventeur de quelques 10.000 recettes comme la Poire Belle-Hélène ou encore la Pêche Melba.
Âgé de seulement 24 ans en 1870, il est déjà un excellent cuisinier. Placé comme chef pour servir les hauts-dirigeants, il aura le privilège de disposer de camions remplis de vivres pour nourrir les officiers. Il faut rappeler qu’à cette époque, entre Mars-la-Tour, Saint-Privat-la-Montagne et Gravelotte, on comptait environ 400.000 hommes (dont la moitié étaient français) et la nourriture manquait cruellement. Le périmètre était complétement dévasté, il n’y avait plus de quoi alimenter ni ravitailler les soldats. Impossible de trouver le moindre morceau de viande dans les fermes, ni de récolter le blé qui ne poussait plus. Escoffier racontera dans ses mémoires qu’il a dû récupérer de l’eau de pluie pour pouvoir cuisiner.
Pendant cette fameuse soirée du 15 août, il raconte aussi que lui et son aide Bourniol ont dû utiliser des ruses de sioux pour capturer un lapin, persuadés qu’il s’agissait du dernier de la région tant le gibier devenait rare.
Avec ce lapin, il allait pouvoir préparer un festin. Il commença à préparer une sauce soubise à base de purée d’oignon, puis il aromatisa le lapin avec du cognac, du vin blanc, de la crème. Il baptisera ce plat « le Lapin à la Gravelotte ».
Ce n’est pas la recette d’Escoffier la plus connue mais ici à Gravelotte, on la prépare encore, notamment au restaurant Le Quinze.
Après la guerre de 1870, Auguste Escoffier continuera de cuisiner et sera fait prisonnier en 1871 à Wiesbaden jusqu'à la signature du traité de Francfort, synonyme de délivrance.
La suite de sa vie, tout le monde la connait. Son talent le mènera vers les hautes sphères de la gastronomie française. Il ouvrira plusieurs établissements et travaillera dans de prestigieuses maisons pour ne pas nommer le Ritz à Paris.
À savoir : Escoffier racontera ce passage de sa vie dans l’ouvrage « Les mémoires d’un cuisinier de l’Armée du Rhin ».