Dans l’Antiquité, la proximité d'une voie romaine rendit Mécleuves facile d’accès et de nombreux vestiges y ont été retrouvés. Cependant, sa proximité avec Metz offrait avantages et inconvénients.
En effet, le village est rasé à plusieurs reprises au cours du Moyen-Âge, notamment durant la guerre de Trente Ans. Aujourd'hui se trouve l'église de la Nativité, construite fin XIème siècle et rénovée au XIXème siècle. Au centre se situe également un lavoir du XIXème siècle, exceptionnellement grand, constitué d'une pierre de Jaumont d'un seul tenant.
Patrimoine à découvrir
- L'église de la Nativité
- Le lavoir en pierre de Jaumont
Blason de la commune
« Parti de l'Évêché de Metz, et d'azur au lion d'or surmonté de trois étoiles du même rangées en chef, à trois fasces de gueules brochant. »
Savez-vous pourquoi surnommait-on les habitants de Mécleuves les "blanc bâtons" ?
Rencontre avec Gérard Blettner, Ambassadeur de Mécleuves.
À Mécleuves, il n'y a pas de Mécleuvois, ni de Mécleuvions, encore moins de Mécluviens. La commune n'a pas attribué de nom à ses habitants; mais ces derniers sont dotés d'un surnom. Les habitants de “Mékieuf” (= Mécleuves, en patois) sont surnommés les “bians bastons” (= les blancs bâtons). Ce surnom possède toute une histoire.
Dans le domaine de la magie, le bâton blanc est un instrument important, utilisé dans l'exercice des rites occultes par le sorcier, le magicien ou le mage. Selon les anciennes croyances populaires, il servait à transmettre des maléfices par son simple contact, à lancer des envoûtements, à faire languir quelqu'un, à provoquer pluies, tempêtes ou grêle.
Mécleuves avait, la réputation d'héberger des personnes s'adonnant à la magie noire. Elles puisaient leur savoir occulte dans les textes obscurs des grimoires qu'elles achetaient en secret à des colporteurs venant de Belgique notamment, ou dans les recettes copiées dans les carnets d'autres sorciers.
Un peu après 1871, un agriculteur avait l'habitude de lâcher ses cheveux tous les jours à l'abreuvoir. Or, un soir, une femme qui se trouvait à la fontaine du village, s'écrie : “t'en val ink que n's rem' si coré demain !” (= t'en voilà un qui ne sera pas si vigoureux demain!). Le lendemain, en effet, la bête avait une jambe cassé, et il fallut l'abattre. Quelques jours après, une vache perdit la vie. Le surlendemain, à nouveau un cheval, et ainsi de suite. Pour arrêter l'hémorragie, le paysan ramena un devin. Il s'avança vers lui et lui promit 200 francs s'il était capable d'enlever le sort jeté sur sa ferme. Le berger, accepta et s'enferma dans l'écurie. Sitôt à l'intérieur, il se mit à vociférer et à frapper à coups de bâton. Au bout de 20 minutes, de lutte, le devin sort de la grange en sueur et dit au cultivateur : “faites enlever la pierre qui forme le seuil de la porte de l'écurie”. La dite pierre enlevée, on vit apparaître un paquet de cheveux de femme et, dans cette masse, une énorme araignée. “Voilà la cause de tous vos maux" dit le devin. "Cette vilaine bête piquait vos animaux au poitrail et c'en était fait d'eux. Il était temps que j'intervienne car votre tour serait venu”.