Saint-Privat est dans les premiers siècles un bastion militaire de défense contre les invasions.
En août 1870, une terrible bataille y fait rage, qui transforme le ban en un véritable cimetière militaire. Son église du XVIIème siècle est alors détruite. Seule subsiste aujourd'hui la porte d'entrée du cimetière qui l'entourait, classée Monument Historique.
Une église est édifiée dès 1875 en remplacement. Le cimetière français et plusieurs monuments commémoratifs témoignent de cette période marquante.
Patrimoine à découvrir
- L'église de Saint-Privat, qualifiée de « Cathédrale du Plateau », inaugurée en 1876.
- L'ancien cimetière : la porte du cimetière, le monument au Curé Jean-Nicolas Bauzin et le monument aux soldats français.
- Le monument au 4ème régiment des Grenadiers de la Garde prussienne
- Le monument du Lion
- Le monument du 12ème Corps Saxon
- Le monument de la Tour
- Le monument de la Reine
Blason de la commune
« De gueules semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or, à l'épée haute brochant d'argent, garnie d'or. »
Saviez-vous qu’à Saint-Privat-la-Montagne, il y a un monument historique ? L’histoire de la porte de l'ancien cimetière communal devenu le cimetière militaire français de 1870.
Rencontre avec Francis Pochon, Ambassadeur de Saint-Privat-la-Montagne.
L’église de Saint-Privat-la-Montagne, que l’on peut voir aujourd’hui, n’a été inaugurée qu’en 1876. Avant cette date, il existait une autre église entourée du cimetière communal doté d’une porte d’entrée en pierre de Jaumont très singulière. Cette église fut incendiée pendant les combats de 1870. Ruinée, elle fut rasée en 1875 et l’endroit laissé à l’abandon. Seule subsiste la porte d’entrée du cimetière, ultime témoin de la lutte de Saint-Privat au soir de la bataille du 18 août.
Le cimetière est devenu rapidement trop exigu suite à l'épidémie de typhus qui a succédé aux combats. Un autre lieu d’inhumation a dû être utilisé.
En 1906, la municipalité requalifie l'espace cimetière-église envahi par les mauvaises herbes en un jardin d'agrément avec l'élargissement du chemin latéral allant à Roncourt et à la mise en place d'un petit monument à la mémoire de feu l'abbé Bauzin curé de St Privat. Au cours de cette opération la porte faillit disparaitre !
Celle-ci est finalement reconstruite, non sans égratignures : elle est désolidarisée du mur d’enceinte du cimetière; la croix initialement présente sur le fronton est remplacée par une autre provenant d’une ancienne tombe; deux stèles récupérées viennent renforcer la porte sur les côtés.
En 1927-1928, les restes de 140 soldats français sont transférés à cet endroit et un monument est érigé en leur mémoire. C'est à partir de cette date que ce lieu devient le cimetière militaire français.
Si vous vous rendez au cimetière militaire au détour d’une promenade, vous y trouverez notamment le monument « Aux soldats français morts héroïquement pour la défense de Saint-Privat le 18 août 1870 ». Vous y verrez également les vestiges de la grande porte, classée monument historique en 1924 (quand on pense qu’elle a failli disparaitre à mesure des différents remaniements qu’elle a subi !)