Etagé sur les pentes du Mont Saint-Quentin, cet ancien village de vignerons aux ruelles pentues et pittoresques offre de splendides panoramas sur l'agglomération messine.
Sa vocation religieuse depuis le IXème siècle est encore présente avec ses deux couvents et ses deux églises, dont celle du XIIème siècle qui abrite la sépulture de Robert Schuman, le Père de l'Europe. Au sommet se trouve un fort du XIXème siècle et sa batterie d'artillerie, alors point stratégique de défense.

Patrimoine à découvrir




  • L'église Saint-Rémi (fin du VIème siècle)
  • L'église fortifiée Saint-Quentin fondée en 1177
  • La place de l'Esplanade (point de vue remarquable sur la ville de Metz et la vallée de la Moselle)
  • La maison de Robert Schuman et le jardin des plantes de chez nous
  • Les calvaires, lavoirs, fontaines, oratoires
  • Le port de plaisance en bord de Moselle
  • La voie bleue



Blason de la commune

« De gueules à l'église du lieu d'argent, mouvant d'un mur crénelé du même, accompagnée en chef de deux grappes de raisin tigées et feuillées d'or. »

Blason ville fr Scy-Chazelles (Moselle)







Jeu estival 2021 : L'histoire du vin de Scy-Chazelles

Rencontre avec M. Grethen, Ambassadeur de Scy-Chazelles.



La vigne est présente à Scy-Chazelles depuis l’époque des romains. Pendant l’annexion, les allemands appréciaient beaucoup ce vin « clairet », c’est-à-dire clair et pétillant. Il l’appelait le « SEKT ». Il s’est d’ailleurs exporté massivement en Allemagne et a été mis en bouteille par la maison Roederer.


Ce pressoir (voir la photo) date de 1850. C’est un des 4 pressoirs collectifs de la commune qui comportait, à l’époque, 180 hectares de vignes. Il y avait entre 180 et 200 familles de vignerons.

Ce pressoir était donc utilisé par environ 40 familles et il fallait une dizaine de personnes pour le faire tourner. Une fois les vendanges pressées, le jus était mis en tonneau puis placé dans les caves qui communiquaient. Un pressoir faisait jusqu’à 200 000 bouteilles par année. Il s’agissait donc d’une production massive puisque la production totale du village était de 800 000 bouteilles par année.

A titre de comparaison, aujourd’hui, les vignes Molozay-Château de Vaux produisent environ 100 000 bouteilles par année.

Puis, en 1866, le phylloxera arrive en France. Si l’insecte ravage la vigne, ce n’était pas la seule raison de l’abandon des vignes. La vrai changement vient alors de l’ouverture des usines et du développement de la sidérurgie. Le village était composé de quelques bourgeois mais essentiellement de métayers pour lesquels, il était beaucoup plus intéressant de travailler dans les usines.

Au cours du 20ème siècle, la production de vins renaît véritablement avec l’AOC Moselle. En 2019, les vins Mozolay-Château de Vaux installe à Scy-Chazelles un grand chai.

 

« Le roi des vins »

Dans un livre intitulé « Histoire du Mont Saint-Quentin », Gérard Klopp éditeur, il est évoqué un passage de « Chazelles » de M.H. Michel p 51 note (3) : 

« Le cardinal Charles 1er*, de Guise-Lorraine, évêque de Metz, s’était rendu en Tyrol pour assister au fameux concile. Il était suivi d’une nombreuse escorte et d’abondants bagages. Ces derniers contenaient plusieurs tonnelets de vin de Scy et de Chazelles. Ce vin fut offert aux pères conciliaires, à l’occasion d’un dîner ; ceux-ci s’extasièrent à l’envi sur son fin et délicat parfum et le déclarèrent : « le roi des vins ».

*Charles 1er de Lorraine, Duc de Guise (1571 – 1640)